Le 3 août 1944, le maquis Camille, installé depuis peu à la Ferme des Goths subit une lourde attaque. Aidé par le maquis Verneuil et des forces spéciales britanniques (S.A.S.), il résiste. L’ennemi en nombre ne parvient pas à percer le dispositif de défense mis en place. En représailles, un habitant de Chalaux, Joseph Bachelin est assassiné et sa maison est incendiée.
Par communes
Chalaux
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La ferme des Goths, un camp imprenable -
Chalaux
Chaumard
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Le maquis de Chaumard -
Stèle en bord de route et Bois de Chaumard
Le maquis de Chaumard est fondé en juillet 1944 par Marcel Lemaître et Octave Bauché. Installé dans les bois de Chaumard, ce maquis a une courte existence puisqu’il est attaqué et détruit le 31 juillet 1944 par l’ennemi.
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Le maquis de Chaumard -
Cimetière et bois de Chaumard
Le maquis de Chaumard est créé début juillet 1944 dans les bois de la commune par Marcel Lemaître et Alexandre Octave « Bauché ». Victime de dénonciation ou d’espionnage, le maquis est attaqué à l’aube du 31 juillet 1944. L’armée encercle le camp et surprend les maquisards encore endormis. L’effet de surprise est total. Le maquis est détruit et incendié. 22 maquisards sont tués, 4 sont prisonniers et déportés. Dans le cimetière communal reposent les corps de six maquisards tués lors de l’attaque du maquis dans les bois de Chaumard, le 30 juillet 1944, ainsi que ceux de sept combattants de la Première Guerre mondiale. Une stèle en bord de route et une autre dans la forêt, sur les lieux même du maquis, accessible par un sentier abrupt (20 minutes de marche) rendent hommage à ce maquis décimé.
Dun-les-Places
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L’hôpital du maquis Camille -
Vermot, Dun-les-Places
Le docteur Prochiantz « Martel » jeune interne en chirurgie, transforme le château de Vermot, situé à proximité, en hôpital clandestin pour le maquis Camille. Très vite, cette solution d’hôpital unique apparaît comme inadaptée. A partir de juillet 1944, il préfère mettre en place une équipe mobile, capable de se rendre sur les lieux des combats afin d’éviter le transport des blessés. La complicité de villageois est alors indispensable puisqu’ils hébergent et cachent ensuite les blessés.
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La bataille de Vermot -
Vermot, Dun-les-Places
Le 26 juin 1944, le maquis Camille installé derrière le château de Vermot, est attaqué par l’ennemi. La bataille fait rage et le château est incendié. Les maquisards contre-attaquent avec l’appui des parachutistes anglais S.A.S. À la nuit, les combats cessent, mais l’ennemi poursuit son action de terreur et la sauvage répression nazie s’abat sur Vermot et Dun-les-Places.
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Le massacre de Dun-les-Places -
Eglise et cimetière de Dun-les-Places
Du 26 au 28 juin 1944, la population de Dun-les-Places connaît trois journées d’horreur. Environ 3 000 soldats allemands investissent le village et massacrent une partie de sa population, avant de piller et d’incendier de nombreuses maisons. Dun-les-Places est le village-martyr le plus touché de Bourgogne durant la Seconde Guerre mondiale. Sous le porche et devant l’église, le monument et le mémorial dans le cimetière communal émoignent de cette tragédie. En 2016, un centre d’interprétation sur ces évènements « Mémorial de Dun-les-Places » ouvrira ses portes au public.
Lormes
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Les combats du 12 juin 1944 -
Mairie, Lormes
Le 12 juin 1944, des hommes du maquis Julien saisissent des uniformes à la gendarmerie, en vue d’une prochaine opération. Alertée de cette intervention, l’armée allemande intervient, engage le combat et se déchaîne sur la population. 10 civils sont pris en otages, plusieurs bâtiments de la ville sont en partie incendiés, cinq maquisards sont tués ainsi que trois habitants.
Marigny-l’Eglise
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Dramatiques parachutages -
Mazignien et cimetière de Marigny-l’Eglise
Dans la nuit du 18 juillet 1944, deux parachutages sont attendus, l’un par les Anglais S.A.S. et l’autre par les résistants du maquis Camille. Partis d’Angleterre, deux avions arrivent au dessus du terrain "Peinture" à la même heure. Parachutant à la même altitude, ils se percutent. Les équipages sont tués, il y a 15 morts. La grande fréquence des parachutages dans le Morvan à ce moment, le manque de coordination entre les services alliés et une terrible fatalité expliquent ce drame de Mazignien. La majorité des membres d’équipage de l’avion anglais sont enterrés dans le cimetière de Marigny l’Eglise. Les corps des Américains reposent aux Etats-Unis.
Montsauche-les-Settons
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L’embuscade de la Verrerie -
La Verrerie, Montsauche-les-Settons
Le 24 juin 1944, huit membres des forces spéciales britanniques S.A.S. et 16 maquisards du maquis Bernard tendent une embuscade à l’ennemi. Le combat s’engage. L’ennemi subit de lourdes pertes, en hommes, armes et munitions. Le lendemain, en représailles, les Allemands incendient les fermes de La Verrerie et les villages de Montsauche et Planchez après avoir évacué la population. Une stèle rend hommage à Jacques Chataigneau, membre du maquis Bernard, tué lors de cette attaque. Il est inhumé dans le cimetière franco-britannique du maquis Bernard dans les bois d’Ouroux-en-Morvan.
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Un village martyr -
Monument aux morts, Montsauche-les-Settons
Le 24 juin 1944, le maquis Bernard et des parachutistes anglais S.A.S opèrent une embuscade contre les troupes allemandes à La Verrerie. L’ennemi subit de lourdes pertes. Le lendemain, en représailles, les Allemands incendient la ferme de la Verrerie et détruisent les villages de Montsauche et de Planchez. On dénombre un mort à Planchez, François Thibault et 182 sinistrés ; à Montsauche, un mort également, Jean-Alexis Emery et 302 sinistrés. Le village est reconstruit au cours des années cinquante.
Moux-en-Morvan
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Le maquis des Fiottes -
Bois des Fiottes, Moux-en-Morvan
En juillet 1943, le résistant Joseph Pelletier prend en charge quatre réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) et les cache dans ces bois. Après quelques déplacements dans les bois alentours, le maquis retrouve cette installation le 14 février 1944. Le lendemain, une équipe de collaborateurs parvient à trouver le campement et tue cinq maquisards : Lucien Cortet, Jean Dechaume, René Goussot, René Viatre et Gabriel Lavault. Charles Camus, négociant en vin est également abattu dans le village.
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Mémorial de la Résistance -
Moux-en-Morvan
Le 15 février 1944, cinq membres du maquis des Fiottes et un habitant sont tués par une équipe de collaborateurs français. Ce mémorial de la Résistance, sculpté par Jacques Bertoux et Charles Gianferrari rend hommage aux combattants de la Résistance.
Ouroux-en-Morvan
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L’Etat-major de la Résistance -
Mairie, Ouroux-en-Morvan
Ouroux-en-Morvan devient à l’été 1944 la préfecture clandestine de la Nièvre. Robert Jacquin y siège comme nouveau préfet nommé par le Gouvernement provisoire de la République. Le 8 août 1944 sont également signés « les accords d’Ouroux-en-Morvan » qui unifient l’ensemble de la Résistance nivernaise (Forces Françaises de l’Intérieur et Francs Tireurs et Partisans Français). Sur le mur de la mairie, une plaque apposée le 30 août 1965 est dédiée au premier préfet de la Nièvre libérée, Robert Jacquin.
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Cimetière franco-britannique -
Coeuzon, Ouroux en Morvan
Au cours de l’été 1944, le Morvan occupe un rôle stratégique dans la libération du territoire et devient l’un des hauts lieux de la Résistance française. Les maquis organisés et armés sont alors soutenus dans certains secteurs par les S.A.S., des forces spéciales britanniques, parachutées sur le Morvan. Au cours de ces combats, hommes et femmes, français et étrangers, engagés dans cette lutte contre le nazisme et Vichy, doivent faire face à la mort. Le maquis Bernard, installé dans cette forêt, édifie ce cimetière militaire afin d’y recevoir les corps des combattants, victimes des combats de la Libération. Ce cimetière en plein cœur des bois, souvent appelé « Cathédrale de verdure » se trouve au même emplacement depuis le premier mort du maquis Bernard, Jacques Chataigneau, tué lors de l’attaque de La Verrerie (Montsauche) le 24 juin 1944.
Saint-Martin du Puy
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Hommage au maquis Camille -
Plainefas, St-Martin-du-Puy
Paul Bernard « Camille » et Jean Longhi « Grandjean », venus de la région parisienne, se réfugient dans le Morvan dès l’année 1941. Après avoir réceptionné le premier parachutage en Morvan le 22 novembre 1942 près de Quarré-les-Tombes, ils forment avec R. Bresson « Marcel », J.B. Bastard « Jack » et G. Liebert « Jojo » le maquis Camille au début de l’année 1943. Ils installent leur campement dans les bois de Plainefas jusqu’en avril 1944. A plusieurs reprises, le village est investi par l’ennemi. Mais le silence observé par les habitants a permis d’épargner leurs propres vies et d’éviter l’attaque du maquis. Aux côtés de la stèle rendant hommage à la population de Plainefas, les anciens du maquis Camille ont inscrit la mémoire de leurs chefs, Jean Longhi, décédé en 2005 et Paul Bernard dont les cendres ont été dispersées le 8 septembre 1993 à cet endroit.
Saint-Agnan
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Le refuge du maquis Vauban -
Chapelle St-Pierre, Saint-Agnan
The Maquis Vauban took refuge in the Morvan during the winter of 1943-1944. Centred around Armand Simonnot, aka Théo, this Maquis was located at the intersection of the departments of Yonne, Côte d’Or and Nièvre.
Saint-Brisson
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Les débuts du maquis Bernard -
Croix Grenot, St-Brisson
En janvier 1944, une trentaine de maquisards est regroupée autour de Louis AUBIN, dit Bernard, en pleine Forêt Chenue. À la suite de dénonciations, le maquis est scindé en quatre groupes et dispersé aux alentours : Quarré-les-Tombes, Saulieu, Montsauche et Moux. Quelques mois plus tard, Louis Aubin et Joseph Pelletier rassemblent leurs groupes et installent le maquis Bernard à Coeuzon (Ouroux-en-Morvan). Une stèle rend hommage au premier emplacement de ce maquis.
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Accident d’un bombardier anglais -
Cimetière, St-Brisson
Dans la nuit du 14 au 15 février 1943, un bombardier anglais au retour d’une mission sur Milan (Italie) s’écrase dans la forêt située à quelques kilomètres de Saint-Brisson. Quatre aviateurs parviennent à sauter en parachute, mais seuls deux membres de l’équipage, le pilote néo-zélandais John Whyte et le mécanicien anglais Stanley Eyre survivent à l’accident. Ils sont alors pris en charge par des habitants, puis par des moines de l’abbaye de la Pierre-qui-Vire (Saint-Léger-Vauban). Ils parviennent à rejoindre l’Angleterre après un périple de plus d’une année, grâce à de faux-papiers et des filières d’évasion. Ironie du sort, les moteurs Merlin de l’avion, responsables du drame, s’enfoncent dans le sol au hameau des Merlins, où se situe une stèle, à l‘Ouest de Saulieu, à la limite de la Nièvre et de la Côte d’Or. De l’équipage des sept aviateurs de la Royal Air Force, quatre Anglais et un Australien de l’équipage sont enterrés dans le cimetière communal de Saint-Brisson.